Atmosphère, atmosphère...

Le cinéma en France vu par ses affiches,
des années 30 à l’Occupation.

Cinéma parlant, cinéma chantant

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Cinéma parlant, cinéma chantant

Avec la généralisation du sonore, un nouveau genre cinématographique s’affirme : le film chantant. Les numéros musicaux sont une nouvelle source d'inspiration pour le cinéma : morceaux chantés, biographies de musiciens, scénarios construits autour d'une vedette de la chanson, toutes ces formes liées à la musique surgissent des deux cotés de l'Atlantique.

Si à Hollywood on adapte les succès de Broadway, en France le théâtre d'opérette fournit la matière première aux adaptations sur grand écran. Les chanteurs de l'époque sont mis à contribution et deviennent les têtes d'affiches de nombreux films chantés, qui rencontrent ainsi la faveur du public. Charles Trenet, Tino Rossi, Maurice Chevalier, Jean Lumière, Albert Préjean ainsi que des chefs d'orchestre de Big Bands comme Ray Ventura et Raymond Legrand, voient leurs noms mis en évidence sur les affiches, même quand ils tiennent un rôle secondaire.

Alors que les films américains sont interdits en France à partir de 1942, les films musicaux français et allemands n'hésitent pas à s'inspirer des succès hollywoodiens. Divertissement, évasion, absence apparente de message politique, le film musical constitue un genre idéal pour l'exportation du cinéma allemand en France, qui met en avant ses principales vedettes : la néerlandaise Ilse Werner, la hongroise Marika Rökk, la suédoise Zarah Leander.