Atmosphère, atmosphère...

Le cinéma en France vu par ses affiches,
des années 30 à l’Occupation.

Le cas Fernandel

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Le cas Fernandel

Star populaire par excellence, Fernandel débute dans les salles de cinéma, à l'époque du muet, en animant les entractes. Dès l'arrivée du parlant, en 1930, il se voit proposer ses premiers rôles au cinéma par Marc Allégret et Jean Renoir. Puis il enchaîne les tournages, déclinant son personnage de naïf au cœur tendre. En quarante ans de carrière, il tourne ainsi dans près de 150 films.

Lorsqu'elles sont représentées sur les affiches, les vedettes sont souvent magnifiées et embellies. Pour ce qui est des acteurs comiques de l'époque, comme Fernandel, mais également Raimu, Bach, Charpin, c'est souvent leur capacité à faire rire le public qui est mise en avant et traduite sur le plan graphique. Leur nom est ainsi systématiquement mis en valeur, grâce à l'utilisation de la couleur et d'un lettrage approprié, et la réalisation de l'affiche souvent confiée à des caricaturistes de talent, comme Roger Cartier par exemple.

Fernandel est ainsi souvent représenté sur le mode de la caricature : traits exagérés, grimaces, il arbore son célèbre sourire chevalin. Mais la finesse de son jeu d'acteur, mise au service d'un registre plus dramatique, peut donner lieu à des représentations plus stylisées, comme pour Angèle (1934), ou au contraire plus réalistes, comme pour la Fille du puisatier (1940).